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La Fosse Critique

3 janvier 2010

CONTROL: éléctro-rock parisien et survolté!

Mardi 24 novembre 2009 « Control » à l’international

Trio électro-rock survolté proposant une musique simple et efficace, le « combo parisien » Fait autant secouer la crinière que remuer le popotin. Control maîtrise son sujet et n’épargnera personne !

Je ne vous parlerai pas d’explosion nucléaire et de bombe H larguée sur le blues. C’est comme cette vielle rengaine du MC5, « il vous faut 5 secondes pour savoir si vous faites partie de la solution ou du problème» donc, tu prends ton mulot tu cliques sur le lien juste là et t’écoutes. http://www.myspace.com/control1music. Après t‘aimes ou t’aimes pas, c’est pas mes affaires.

Des précisions ? Vraiment ? Bon ok en deux mots : « shake it » me fait trop penser à Gorillaz mais il y a des chansons comme « Jimmy Shoes » : refrain d’enfer et pont cosmique : beat éléctro, guitare garage et mélodie pop : imparable ! Y a aussi « Murder Party » et ses 3 couplets d’intro martelés (ré-fa) et ce refrain qui « boum » te réveille et t’emmène sur ce foutu dance floor… Ecoutes !

En plus d’être des bêtes de scène qui envoient du bois comme il faut, nous avons affaire à des compositeurs avertis qui manient parfaitement les rouages d’une bonne chanson : structures, nuances, son, mélodies, verve: tout y est ! D’un point de vue stylistique on pourrait décrire control comme un bâtard, rejeton de Gossip et des White Stripes. Ne lassant jamais. Et surprenant, toujours.

D’ailleurs, ici pas de bassiste. Ils utilisent une basse préenregistrée en play-back avec des effets électro, et pour contrebalancer une technologie inéluctablement froide, déversent une véritable férocité rock’n’roll ! pas comme mon putain de hard rock ou leur satané métal et ce foutu sex drug and rock’n’roll, naaaaan. Ce rock’n’roll qui sent encore les champs de coton, toute disto dehors, les bijoux sur la table - et c’est aussi valable pour Madame - ! Faut en avoir du culot pour se la ramener comme ça ! Pas de prise de tête mon frère, danse, kiffe, prends ce qu’on te tend, mord pas la main qui te nourrit et les vaches seront bien gardées. Pas d’étalage de technique, mais je me souviens de ce foutu solo, trop destroy, tout en gracieuses dissonances, en rage et en bruit, qui te vire toutes tes frustrations. L’émotion derrière la distorsion (cf Lester Bangs) y’a que ça qui compte.

Bref un groupe que j’aime, qu’il faut voir en concert et qu’il me tarde de revoir.

Control est en concert le 2 février au BATOFAR


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c'est une semaine plus tard, par un froid glaciale,  que je retrouve Dakota Penny (chant) et Manuel Cortell (guitare) dans la chaleur d'un bar parisien non loin de l'International  pour une interview autour d’un chocolat chaud ...pour eux...et d'une biére...pour moi.

Fosse Critique : pouvez-vous me présenter le groupe dans les grandes lignes. 

Dakota Penny (chant): le groupe se compose de manuel à la guitare, de manu à la batterie, l’ordinateur qui fait des boucles(playback) et moi au chant. Ça fait un an que nous jouons ensemble.

C’est un ami qui a trouvé le nom de groupe. Aucun rapport avec Joy division n'y sur le film. Moi j’aime bien

Manuel (guitare): moi j’aime pas…

Dakota : ouuui, ca pourrait être mieux…

 

 

FC : Comment vous êtes vous rencontrés ?

Manuel : c’est assez compliqué… Ça fait longtemps que je connais Manu. J’ai eu plein de groupes avec lui. L’année dernière on jouait avec une autre nana, Victoria Tiblin, mais J’avais déjà entendu ce que faisait Dakota, d’ailleurs Victoria la connaissait. À la fin de la tournée on jouait ivres morts dans un bar, et j’ai proposé à Dakota de chanter sur des bouts de compos que j’avais de côté. On a d’abord travaillé à deux puis avec Manu pour le live.

 

FC : Quelles sont vos influences ?

Manuel : moi je suis un « popeu », mes références ultimes sont les Pixies et les Beatles ! Et aussi tout le vieux blues roots, à la Robert Johnson, j’aime pas les trucs clean.

Dakota: j’adore 2 Live Crew, The Roots, Run Dmc et puis Blur et Oasis.

 

FC : Et pour ce qui est du groupe ?

Dakota: Blur, nerd, John Spencer Blues Explosion

Manuel: c’est un fantasme mais j’aimerais que soit un peu plus comme Gorillaz, que ça reste mélodique mais avec une grosse prod hip hop

Dakota : Mais en gardant le coté rock !

Manuel : Tu connais l’album ACME de John Spencer blues Explosion ? C’est un album garage mixé façon hip hop : 
monstrueux ! Gorillaz, et bien sur les Kills. Plein de choses quoi.

Dakota : Moi ce serait un mélange entre les Ting Ting et les Kills.

 

FC : Comment composez-vous?

Dakota : Manuel compose l’essentiel.

Manuel : ca commence par des sons, ou des rythmes qui me viennent comme ça, puis ça évolue.  

Dakota : l’avantage c’est qu’on vit ensemble et que le studio est à la maison, donc on passe notre temps  à composer, même en rentrant de soirée, c’est sans arrêt !

 

FC : Les démos sont électro mais en live ca devient du punk garage…

Manuel : C’est parce que la salle n’a pas un son suffisament clair pour qu’on entende les boucles. C’est un scandale ! L’endroit est bien mais la basse fait « pouet pouet ». Normalement, quand tu entends bien les boucles, ça ce rapproche du myspace et ca devient très intéressant.

Dakota : de toutes façons en live ça aura toujours un coté garage.

Manuel : à terme L’objectif est d’avoir un son très hip hop, gros et large. Je veux une prod qui sonne ! J’en ais marre de voire des groupes de hip hop qui ne rendent pas en live.

 

FC : justement, pourquoi il n’y a pas de bassiste dans le groupe ? 

Manuel : A l’origine le but était que ca sonne « chimique », ce que ne peut faire un bassiste. Au début la cohésion est meilleure à trois, ça t’oblige à te bouger ; il y a plus de danger et puis j’adore cette formule! C’est aussi très pécunier : on coûte moins cher et on peut bouger super vite.

Dakota : j’aime bien la force de frappe de manu sur scène, ca donne une force supplémentaire.

 

FC : Vous n’avez pas peur de la rigueur de la boucle en live ?

Manuel : C’est une façon de voir la chose, pour l’instant on ne peu pas faire autrement. À terme on aimerait avoir un genre de bassiste/guitariste qui scratche et qui fait un peu tout. On a commencé les concerts il y a 6 mois, d’abord on apprend à jouer les morceaux on verra plus tard pour les rappels…

 

FC : Manuel J’adore ton son, peux tu me parler de ton matos ?

Manuel : A l’international j’avais un jcm 900 que je traine depuis que j’ai 15 ans et une des telecaster de 70, je jouais avec le switch de l’ampli et une fuzz. A terme par rapport à notre musique j’aurais plein de sons différents et sur scène mais quand tu joues dans un pub et que t’as pas préparé tes sons : moins t’en a mieux c’est ! J’aime bien quand ça Crunch !

 

FC : Parle-moi de ton jeu.

Manuel : Sur ce projet je bosse en open, un ami me là conseillé et ça ouvre des voies et donne de nouvelles idées.  ca fait un an que je joue en « DADAAD », j’ai appris à retrouver les positions d’accord et c’est marrant pour le slide. Par contre, maintenant quand je bosse pour d’autres gens je galère à rejouer en standard. Du fait du jeu à trois mon jeu est très rythmique, je ne peu pas me lancer dans un jeu mélodique: c’est le principe de l’urgence des white stripes. Jack white joue souvent en open. Ça t’enferme dans un truc mais c’est aussi une façon de jouer hyper nerveuse et hachée. Comme certains trucs des roots ou de funkadelic. Pour la main droite, je joue comme les manouches : le poignet cassé : tu vas plus vite !

 

FC : Dakota, Parle-moi de la chanson Jimmy cho.

Dakota : à la base j’ai un vrai problème : une addiction aux chaussures ! Je ne rigole pas ! J’en achète tout le temps j’en ai énormément c’est très problématique. Et donc j’ai eu envie de faire une chanson sur les chaussures. C’est l’histoire de jimmy cho (marque de chaussures ndj). Je n’ai pas grand-chose à revendiquer à part que j’aime bien les chaussures. [Rire]

 

FC : et murder party ?

Dakota : Là c’est autre chose, tu vas pouvoir faire de la psychanalyse de comptoir, ca va être génial ! [rire] Quand j’étais ado je n’avais pas beaucoup d’amis : je n’écoutais pas la même musique que tout le monde et Je ne faisais pas les mêmes jeux ; J’étais la grande jigue qui joue du saxophone et qui pleure… cette chanson raconte l’histoire d’un bal de promo avec d’un côté les pompom girls et de l’autre coté un petit groupe de NERD, ça parle des gens qui se croient supérieurs. Ici j’ai inversé les rôles : J’ai pas eu une enfance facile mais ça va beaucoup mieux maintenant J .C’est un peu ma revanche, ma chanson à message ! [Rire]

 

FC : Que voulez vous faire passer avec votre musique ?

Manuel : Faire que les gens passent un bon moment

Dakota : les faire danser, s’amuser, sauter en l’air. Ça n’a pas de vocation spirituelle, on n’a pas de message particulier à faire passer.

Manuel : n’y politico, on n’est pas dans une ONG, je suis d’extrême gauche mais voila. Tu vois les kills ils me font chier car ils n’ont pas l’air de ce marrer, tout ce coté « pose »… alors que la nana des gossip t’a envie de passer la soirée avec elle car elle a l’air hyper sympa !

Dakota : Ce qui compte c’est de faire passer un bon moment aux gens ! Ce n’est que de la musique !

Manuel : En fait on va cibler le rock, je pense qu’on va devenir le meilleur groupe du monde !!

 

FC : le concert à l’international…

Manuel : Moi j’y vais souvent parce que j’habite à coté. C’est un bar où le son est pourri et on le savait. Tu peux faire un bon concert avec un mauvais son mais un mauvais concert avec un très bon son ça arrive très souvent aussi. Alors on s’est dit qu’il fallait qu’on s’amuse ! On n’a pas vendu de ticket, donc c’est normal que les gens parlent, c’est un bar ! C’est du rock, pas du classique ! Dans un bar comme ca, t’es la pour faire tes preuves même si les gens ont pas aimé, t’a progresser, sur le set et les morceaux. On vient vraiment pour se montrer plus que pour défendre un projet musical. Si tu te marre, les gens vont se marrer et rentrer dans ton truc, si tu n’y crois pas, t’auras beau être le meilleur tu va planter ton truc. Nous on s’amuse, moi j’ai pris une cuite je me suis éclaté dans les loges [Rire].

Dakota : moi je ne fais ce métier que pour le live, vraiment !

Manuel : ca la soule de composer…

Dakota : naaaan, ce n’est pas vrai ca me saoule pas…. C’est moins bien c’est tout… j’aime moins. Un concert C’est un peu extraordinaire : avant c’est 3 heures de flip ou tu te chie dessus, quand tu es sur scène tu prends un pied pas possible et après t’a envie d’y retourner. J’ai bien aimé à l’international. C’été un bon concert il y avait plein de gens qu’on ne connaissait pas qui ont apprécié. On le fait pour eux, t’a l’impression de leur avoir donné une bonne soirée, c’est tellement bon ! Je prends plus mon pied quand les gens prennent le leur…

 

FC : Combien avez-vous de chansons ? 

Manuel : 16 finies, plus celles en travail. Sur scène on en fait 7, ça dure 30 minutes. On préfère laisser le public sur un manque que de les saouler avec un concert d’une heure trente, ils ne sont pas venus pour ca !

 

FC : L’industrie musicale…

Manuel : aujourd’hui c’est plus compliqué d’avoir un deal d’artiste et de trouver une stratégie pour sortir un album. Je fais ce métier parce que J’aime ça mais faut aussi que j’arrive à bouffer. Dans les années 90 ça coutait 5000 euros de faire un disque et tu pouvais en vendre 200 000 aux concerts maintenant ça coute 10 000 et avec de la chance t’en vends 2000.

Dakota : c’est très flippant au quotidien mais la chose est très excitante malgré tout.Il faut trouver de nouvelles formes pour promouvoir sa musique. Maintenant les maisons de disques veulent un truc déjà finit avec un pack, un personnage… c’est assez agréable car ça permet d’être assez libre. Il faut aller chercher sur le net, créer des buzz... De toutes façons on vent plus de disque donc faut pas chercher à ce dire qu’on va gagner des sous avec. D’abord avoir des très bonnes chansons et après monté un très bon show

Manuel : mais pour avoir un très bon show il faut vendre des disques.

Dakota : oui mais non, si t’a les bonnes chansons on va te donner l’argent pour faire des disques. De toute façon les gens finiront par acheter les disques d’Un bon groupe, pour avoir l’objet.

Manuel : De toutes manières je n’ai jamais aimé les cd et il y aura toujours une façon de gagner des sous. Un bon groupe de rock c’est un groupe qui a faim !

 

FC : Es tu donc prêt à faire des compromis pour vendre plus ?

Manuel : A partir du moment où tu bosses avec un Producer, le mec te dit ce qu’il faut enlever ou rajouter. C’est s’est artistique et commercial. Faire des compromis : pourquoi pas mais ca dépend qui te le demande. J’adore les mecs comme rick rubin ou pharel william.

 

FC : Et toi personnellement quand tu composes ?

Manuel : j’ai des trucs super barrés avec des violons super faux. J’adore ça mais on essaye d’être sur un projet. Ce qui est super dur c’est de resté cohérent sur un style. Des albums qui partent dans tous les sens avec un morceau de blues, puis un morceau punk, J’ai déjà fait et ça ne marche pas. Il faut essayer d’avoir une couleur et de faire un spectacle. Quand tu vois les Pixies ou Blur, ils on vachement changés, et évolués.

Dakota : ca m’arrive de faire des boulots d’appoints pour manger mais il faut savoir ce mettre au lit, quand tu flippe t’y vas vraiment !

Manuel : ça rend les dates comme l’international vraiment importantes. C’est comme ca que tu fais monter un buzz. Je compare souvent ça au sport : c’est comme les mecs qui prennent un match de foot à la légère et qui perdent. La rigueur que tu a physiquement et au niveau du travail de la guitare ou du chant c’est pareil que du sport de haut niveau : Tu peut aller faire la roumba toute la nuit mais le lendemain tu ne pourras pas chanter. Donc le mythe du rock super défoncé : moyen… 

Dakota : faut arrêter avec les mythes, si tu veux faire un bon show tu peut pas arriver bourré sinon ta la voix dans le cul. Il faut avoir une vie saine. Mais c’est terrible !

Manuel : pour les stones et les autres ce n’était qu’une période : les mecs qui sont vraiment toxico ils ne peuvent pas courir sur scène et assurer comme ça !

 

FC : Quelle est la suite du programme?

Manuel : ces démos la sont sorties ya deux semaines, l’idée c’est de continuer à écrire des morceaux pour préparer l’album. On va faire un EP de 3 titres au mois de janvier puis écrire une bonne dizaine de morceaux et voire ou ca mène au des labels, prod, etc…

Dakota : continuer à ce faire la main sur scène

Manuel : puis voir comment on fait l’album, de quelle manière, avec qui et de quelles façons. Certains morceaux vont arriver et d’autres vont dégager.

Dakota : il y a aussi le festival de SXSW à Austin (Texas, USA) puis a L.A. histoire d’aller voir chez les américains comment ça se passe. Puis ça doit être une grosse claque d’aller jouer là-bas. 

 

FC : Vous avez aussi une résidence à Bergerac ? 

Manuel : oui c’est 3 jours de répète, surtout pour la technique, le son, bosser les boucles à mort et essayer de bosser le show pour des scènes de taille normale... Puis après on se barre aux US en passant par la Belgique.

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25 septembre 2009

Sleeping beauty : folk suédoise de luxe II le retour!

Sleeping beauty

Mon choc, ma découverte, mon coup de foudre ! A mettre dans un bus pour faire le tour du monde.

4 septembre 2009 vers 23h00 au pop in a paris

Sleeping beauty est un groupe suédois de rock folk country garage, de MUSIQUE ! Porté par le charisme de son chanteur guitariste au chant juste, fort et rageur. Le deuxième membre joue principalement du lap steel, empruntant tantôt le micro ou la guitare laissant au chanteur la mandoline. Ils sont rejoints sur scène par Anna Eindberg et sa musicienne, toutes deux au chœur et aux violons.

L’appréhension et les préjugés m’envahissent : le chanteur, chaussure pointues, mèche blonde qui lui mange le visage, jeans cigarette : tout ce dont j’ai appris à me méfier dans les circuits parisiens. Cette fois, les apparences sont trompeuses.

La claque ! Sur scène ce jour là, la musique était parfaite. Riches de multiples influences : Une parfaite mixture. J’aurais juré qu’ils étaient quinze sur scène! le son est si pure, pas de basse ronflante, de rythme martelé ou d’ordinateur, de DJ, de projecteur. Tout est la : le best of, l’essentiel, l’origine de la musique, et son futur. Nomade et populaire, juste belle, sans chichi n’y fioriture, directe et accessible.

Chacun a son petit espace de musique où il peut s’exprimer sans mordre sur les autres. Telles les différents fils d’une corde chacun effectue une partie simple. Le tout crée une symphonie acoustique, rock, aux sonorités country, chapeaux de cow-boy en moins.

Du rock anglais qui sonne pas anglais et pas rock. Du folk américain. du Dylan de 1975, mais en 2009. La musique folk européenne si l’Amérique n’avais jamais été découverte (peut-être le véritable retour de la musique américaine - non afro-américain). De la country suédoise sans le côté kitch et larmoyant des Américains (des cow-boys suédois chevauchant des motoneiges dans le vent glaciale du grand Nord... l’image laisse rêveurs…).

Ils sont dans la veine de tous ces groupes faussement folks roots americana, quelque chose bien dans l’air du temps… mais plus encore! Eux c’est différent, c’est mieux car ils ont dépassé ces racines et sont libre se leur influences. Le tout avec une démarche humble mais assurée.

« It’s what’s happening »

Pour ce qui est du disque de SB, pareil que pour Anna. Beaucoup trop produit en studio, il perd un peu de sa fraîcheur et de sa spontanéité. De très très belles chansons, aux arrangements soignés et originaux, ne serait-ce que pour la présence du lap steel.

Par exemple « You Never » qui commence par ce riff de basse millésime utilisé entre autre par Gladys Night, Iggy Pop et les Jets, est ici emporté dans une nouvelle dimension.

A aller voire en concert les yeux fermés ! (faite gaffe quand même en traversant)

http://www.myspace.com/sleepingbeautyrocks


bobby joe


25 septembre 2009

Anna Engberg: folk suédoise de luxe

4 septembre 2009 vers 22h30 au pop in a paris

Douceur, simplicité, efficacité : Uppercuts folk ! OUI !

Une musique sophistiquée mais simple et directe, classe et de qualité.

Concert au hasard : je suis venu sans vraiment savoir ce que je venais écouter et je peux vous dire que je ne regrette rien. Ce soir là, « la petite touche d’imprévisible qui fait que, cette bon sang de nuit-là, il s’est passé quelque chose » était là !

D’abord des sensations, des énergies, puis l’ambiance : une ville désertée à 22h, un bar vide de quelque teenager presque branché et enfin une salle de concert remplie …de 5 personnes. Une salle pleine de moi, d’elles, je suis en retard, une histoire de sangle de guitare chez des gens que je ne connais pas…Pop’ in : sous sol humide, escalier exigu, bas de plafond, scène de 15 centimètres. Anna Engberg monte accompagnée d’une violoniste. Plongée dans la quasi obscurité, yeux fermés, présente, tanguant légèrement tel un navire au rythme de sa musique. Je ne saurais dire qui vogue sur qui, elle ne fait qu’un avec sa musique.

Elle effleure à peine les cordes de sa guitare. Le son est parfait : rond chaleureux, tout en douceur et subtilité. Son jeu est simple mais redoutablement efficace arrivant au bon endroit à chaque fois. Je ne peux décrire sa voix. Libre, puissante, jamais agressive. Prenante ? Assurément ! Pas dans la démonstration ni dans la performance, juste la musique, l’émotion. C’est la puissance du rock sans la violence, la douceur du « folk moderne » sans la mièvrerie.

Elles m’apparaissent comme deux enfants, déchaussées, à l’aise, et étonnamment sexy ! Qui sont-elles ? Deux fillettes libres de toutes contraintes ou de jugement, jouant juste, par ce que : « en fin de compte la musique c’est fun et on ne devrait pas se prendre la tête ». La musique est jeune, simple novatrice, pure, pas encore pervertie par l’horrible monde des adultes.

Les compos me prennent aux tripes, d’une originalité renversante sans être bizarre. Elles prennent les clichés musicaux à contre-pied sans partir trop loin, elles nous montrent d’un autre point de vue  ces choses que l’on connaît par cœur: renversant ! Une astuce dans les arrangements, un petit rien qui nous emporte encore plus loin, c’est si bien fait que ça ne se remarque même pas.

La violoniste parsème avec grâce les chansons de petites touches musicales, utilisant toutes les sonorités du violon, sans jamais en mettre trop, toujours à l’écoute de la chanson, ne faisant que porter un peu plus haut la voix hypnotique d’Anna. Subtil, d’une efficacité renversante. Quand elle ne joue pas, elle place de magnifiques chœurs qui élèvent ce qui était déjà une super chanson dans la stratosphère des chansons intergalactiques ! Parfait exemple : « curages curl »  (http://www.myspace.com/annamariaengberg) que de fraîcheur! Je vous jure que ça fait du bien !

Pour la première fois depuis très longtemps j’ai beaucoup de mal à découvrir les influences, ce qui est génial!  la plus grande est Peut-être Sleeping Beauty…..dont elle d’ailleurs membre… Du folk, bien sur ou plutôt « sans doute », certainement des influences classique, du rock. Mais elles sont extrêmement larges et comparée à nombre de groupes, Anna ne se focalise pas sur un artiste en se contentant de rouler dans ses traces. Ici c’est une fusion pure de plein de choses. Et assurément c’est vers ce genre que la musique du 21e siècle va ce tourné.

J’ai acheté son 1er disque, il est superbe mais trés court (30minutes) Seul reproche : il est trop riche en instruments comparé au live, on retrouve régulièrement : pianos, basse et batterie et même du xylophones. Ce qui est cool, va bien avec l’ensemble, mais dispensable. Sa musique na pas besoin de ça !! Certains titres sont vraiment renversants, les structures sont des modèles d’originalité simple (simplianlité ?). Les arrangements sont passionnants et je ne me lasse pas de les décortiquer. Bref, à écouter d’urgence!!

bobby joe

http://www.myspace.com/annamariaengberg

A écouter http://www.myspace.com/trioconalma un autre projet de cette Anna qui décidément est partout : sympathique bien que moins transandant mais surtout intéressant car en suédois qui est une langue vraiment… original^^pas habituel a nos oreille : on dirait du faux anglais/ allemand. Vieux français.

23 septembre 2009

MØN

Møn

edit: désolé pour la mise en page qui ne facilite pas la lecture.

Pour cette première interview, j’ai rencontré David, guitaristes de Møn (prononcer Maune). Groupe que j’ai vu en concert à l’International en juin dernier. Un super concert qui m'a totalement déboulonné la tête, un pur trip d’enfer.

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Møn est un groupe que l’on peut assimiler au post-rock, un mélange de rock et de classique : de longs morceaux instrumentaux où les ambiances évoluent au rythme de l’émotion, entraînant l’auditeur dans des crescendos vertigineux et hypnotiques. Toute la salle - en transe, est bercée, plonger au bord de la rupture n’attendant que la résolution. l’absolution cérébrale.

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Møn, le silence, l'énergie: une symphonie éléctrique. Le temps semble s’arrêter... Les huit membres du groupe, entassés sur la minuscule scène de l’International, sont plongés dans une lumière bleu/orangé/ocre légèrement tamisée. Les pieds plantés dans le sol, concentrés. Ils assènent un son global et précis qui vous souffle l’esprit ! Dans un déluge de violons, un beat rigoureux, métronomique, martèle la scène. Tout en douceur. L’ensemble est chaleureux, violent : que du plaisir. Le public désormais ne fait qu’un avec le groupe... Un pur trip vous dis-je ! A voire en concert !!

www.myspace.com/montheband   http://www.montheband.com/
Deux albums en écoute sur deezer : http://www.deezer.com/fr/#music/mon

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Rencontre sans un café Parisien alors que le nouvel album est toujours attendu.

 

Fosse critique : Pour commencer, peux-tu nous présenter le groupe ?
David : c’est un groupe de 8 personnes qui joue une musique ni en français ni en anglais, avec pas beaucoup de paroles, pas de refrain, pas de couplet et des morceaux qui font plus de 5 minutes.

On vous met souvent dans la case « post-rock », est-ce que ce terme te convient ?
Non… C’est autant du post-rock, que du rock ou de la pop : ça en fait partie mais ce n’est pas que ça. Au début c’était beaucoup plus connoté « post-rock » car les morceaux étaient long et totalement instrumentaux. Le but a été de s’en affranchir et de revenir vers le rock au sens très large du terme. Je pense que l’étiquette post-rock ne veut plus dire grand-chose. Beaucoup de groupes ont gravité là-dedans depuis que Sigur Rós s’est mis à vendre des disques et je n'ai pas envie de rentrer dans une case.

Quelle est ta définition du post-rock ?
Pour moi il n’y a pas de définitions du post-rock. Soi-disant, un des groupes phares des débuts du post-rock est Tortoise mais ça n'a rien a voire avec tout ce qui s'appelle post-rock aujourd’hui. Sigur Rós  a été soi-disant du post-rock, ainsi que Do Make Say Think   et tout le label Constellation. Tous ces groupes n'ont pas énormément de choses en commun, à part qu'ils font des morceaux longs et qu’ils essayent de s’affranchir un peu du format pop standard. Sinon, Ravel c'est du post-rock pour moi ! (ou de l’anté-rock)

Quel est ton rôle dans le groupe ?
Si je veux faire plaisir à mes comparses, je vais dire que je suis le leader. C’est moi qui compose et c’est moi qui conduis le truc. bien que j’essaye de ne pas le faire… (Rire)

Les méthodes de composition du classique et du rock sont radicalement différentes (sur papier pour le classique, en bœuf pour le rock), comment les morceaux se mettent-ils en place ?
C’est l’orientation classique mais version home studio. Je n’ai pas la prétention d'écrire du classique, je fais ça à l’oreille. Je crée les morceaux chez moi sur mon ordinateur. Je donne en général au groupe une démo qui est déjà assez arrangée mais qui essaye d’être ouverte. Chacun bosse ses parties de son côté, ensuite on réunit le tout en répète et le morceau prend forme petit à petit. On voit les arrangements. Ça bouge, le morceau vit au fur et à mesure. En général il faut un peu près un an pour que le morceau tourne vraiment. Qu’il commence à avoir de la concistance, qu’on le maîtrise vraiment et qu’on puisse le jouer sans y réfléchir. C’est assez long…Ce sont des morceaux qui ne sont pas faciles à retenir, surtout en ce moment où j'essaye de faire des structures différentes, moins standards. Les cordes ont quand même des parties écrites, pour le reste, chacun repique ses parties.

Il y a également une grande part d’interprétation.
Il y a un gros travail sur les nuances. Faire vivre le morceau, la dynamique, les sons. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple mais c’est ce qu’on veut mettre en valeur. On nous a reproché au début et à juste titre d’être trop propres, trop carrés : ça sonnait très écrit, joué à la partition et les premiers enregistrements sont empreints de ça. Maintenant, ma volonté est d'aller vers un côté plus rock, plus libre, plus fou. Pour gagner de l’énergie. Mon rêve serait qu’on s'affranchisse de ce qu’on a appris en répète pour ne jamais jouer les morceaux de la même façon.

Y a-t-il des parties improvisées ?
Il y en a très peu mais plus dans les derniers morceaux.

Je trouve que les premiers enregistrements travaillaient plus sur l’ambiance et que les derniers sont plus axés sur les émotions, qu’en penses-tu ?
Je n’en sais rien… (Réfléchit) Quand je réécoute le premier album, je me dis que ça serait à refaire ! Les structures sont répétitives, certains passages sont chiants ... beaucoup de critiques que j’ai lues à ce propos sont justes. Le groupe beaucoup changé, la moitié des musiciens du premier disque ne sont plus là. Les envies évoluent, les humeurs aussi. Au final cela va plus ressembler à ce qu’il y sur les dernières démos. C’est pour ça que j’ai bien aimé le concert à l’International car sur scène, on était dans l’énergie. On était à fond ! Mais le côté ambiance j'y tiens quand même et j'espère qu’on ne va le mettre de coté.

Les guitares étaient également plus présentes dans les arrangements du premier album : comment est survenu ce changement ?
Normal, ce sont les deux guitaristes qui ont mixé ! (rire) c’est bizarre quand même car dans celui-là il y a un quatuor à corde! comme quoi… Peut-être que j’ai plus composé à la guitare au début, je ne m'étais jamais fait cette réflexion. Sur le premier album on cherchait un son assez analytique, précis dans le détail de chaque instrument. Maintenant on a une volonté d’avoir un son de groupe, un son d’ensemble.

Tout en ayant une approche personnelle, vous êtes très proches de vos influences (une chanson est très proches de Silver Mont Zion), cela te pose un problème ?
Sur le premier album il y a un morceau qui s'appel SMZ, c'était le nom de la démo et il est resté mais ça veut bien dire ce que ça veut dire. J’ai une grande admiration pour ce groupe… (Silence) Je trouve que c’est un groupe qui a une « touch ». En plus du fait qu’ils ont réussi à vivre d’une musique pas facile. Ils ont une éthique et surtout une énergie collective sur scène qui fait que tu ne sais jamais si c’est improvisé ou si c’est écrit. C’est un truc qui « me donne les poils ». Après, ce n’est pas l'unique groupe de ma vie.

Quelles sont vos autres influences ?
C’est assez compliqué de répondre à ça car il y a toutes les influences personnelles qui jouent et chacun a des parcours différents. J’écoute vraiment de tout, donc décrire des influences pour moi ce n’est pas facile. Bon quand même : Le rock c’est la vie ! Rock au sens large. Après je ne pense pas que les influences de chacun contribuent de manière évidente au résultat global, mais plutôt indirectement, dans chaque interprétation que l'on peut avoir de ses parties musicales. En général quand on part en concert on fait une sélection avec Adrien (le batteur) on s'écoute un peu d’Eddy Mitchell et de Jonasz parce que c'est indispensable (rire). En voiture, la règle est que celui qui conduit choisit la musique. La dernière fois, Norbert (violon alto) a mis son Ipod en aléatoire: de l’électro, de la pop, du jazz, moi j’ai balancé un petit Grizzly Bear, Animal Collective, Bob Dylan, The Raconteurs… tu vois c’est hyper large.

Sur le Myspace, ne sont cités dans les influences que des groupes assimilés au post-rock…
Oh merde (rire), nan ce n’est pas vrai ! Attends, il y a Blonde Redhead et Tindersticks. Mais oui… c’est très commercial comme démarche (rire).

Comment est né Møn ?
Tout a commencé en 2003 avec Seb l’autre guitariste. Nous étions dans la même école et on a eu envie de faire de la musique ensemble. On est d’abord parti sur un projet un peu plus électro. On a fait des morceaux sur notre ordi puis un ami nous a conseillé de monter un groupe. Le premier musicien qu’on ais trouvé à été Adrien, le batteur, qui est toujours là aujourd’hui. Il a ce genre de jeu qui n’est pas post-rock, jazz ou rock mais un peu tout à la fois. Surtout c’est un batteur carré, qui n’en fout pas des caisses et ça, c’est rare ! De fil en aiguille la formation a évolué, des gens sont rentrés, des gens sont parties. La formation initiale était de 10. Maintenant ça s'est stabilisé à 8 et ça marche plutôt pas mal.

Vous êtes nombreux. Comment fonctionne le groupe ? Démocratie ou dictature ?
(Rire) voilà une question qui va faire plaisir à certaines personnes qui sont parties en me traitant de dictateur. Moi je fais tout pour que ce soit le moins dictatorial possible mais curieusement la demande de mes collègues va plutôt dans l’autre sens. Ça ne m'a jamais intéressé de monter un groupe pour être le leader ; je veux juste jouer de la musique avec des potes. Il se trouve que c’est moi qui écris les morceaux, c’est comme ça. Et effectivement je me suis occupé de quasiment tout pendant pas mal d’années. Ça me pèse un peu, ce n’est pas évident à gérer… Ma volonté est que ce soit démocratique. On a instauré un système de vote : si quelqu'un a une idée on en parle et on vote. Ce n’est pas aussi simple dans la vraie vie mais mon idéal tendrait vers ça. Je considère toujours qu’on pourrait chacun en faire moins si on se répartissait bien le travail. C’est mon utopie communiste (rire) et on ne s’en sort pas si mal! Je tiens quand même à dire à nos amis programmateurs que nous mettons trois fois moins de temps à nous installer qu’un groupe de quatre et que nous sommes trois fois moins chiants. Il n’y a que des ingénieurs du son dans le groupe ! On se présente « prêt à jouer » et on peut se serrer.

Il y a très peu de paroles dans les chansons mais il y a une langue qui se dégage, qu’est-ce que c’est ? un mélange d’anglais et d’allemand ?
(Rire) non, nous on appelle ça du « grüt ». Ce sont des onomatopées écrites c'est-à-dire qu’on chante tout le temps la même chose. On a appris les paroles - ce qui n'est pas évident. Mais ça ne veut rien dire. Je n’ai pas envie de faire de la chanson à textes! Je ne suis pas un revendicateur, en tout cas pas par les textes. je ne suis pas Benabar, je n’ai pas envie de « manger une pizza le dimanche soir » (rire) … On avait quand même envie d’utiliser la voix comme un instrument et on s’est rendu compte que faire du yaourt était ingérable et on s’est forcé à écrire des choses pour que tout le monde aille dans le même sens. C’est plus un son global. Mais des fois ça nous rapproche du format chanson donc c’est assez drôle car les gens croient que ça en est… et ça plaît beaucoup aux mamies ! (rire)

Et le nom des chansons, ça a une signification ?
Oui, les premières sont dans la langue des îles Féroé, juste parce que ça sonnait bien. Mais en général c’est le nom des démos, des fois on a cherché des idées… et on a trouvé des trucs débiles : il y en a une, c’est un hommage au chaussettes noires et leur chanson Dactylo Rock. Ça a donné « daak tyle rhak » en langage grut.

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Pareil pour le nom du groupe ?
On voulait quelque chose qui soit universel, prononçable dans toutes les langues, qui ne veuille rien dire. Toujours dans ce souci de ne pas faire passer des choses textuelles. C'est court et puis on ça sonne bien.

Quels sont vos métiers ?
Il y a de tout : des intermittents, des personnes qui gravitent autour du son, un assistant caméra. Il y en a qui bossent dans le commerce, des qui bossent plus ou moins et il y a des musiciens… On arrive quand même à avoir un créneau fixe de répète, moi ça me paraît normal mais en fait je m'aperçois que c’est assez énorme. Il n’y a pas beaucoup de groupes qui arrivent à tenir ça.

Pour Didier Wampas, c’est important, en France, d’avoir un travail à côté pour ne pas faire de compromis, qu’en penses-tu ?
Pas simple comme question… Je pense que l’idéal serait de ne pas avoir à faire de compromis. Même sans un boulot à côté. Mais matériellement, je comprends ce qu’il veut dire. (Rire) Le compromis c’est une chose qui me parle ! C’est un problème assez complexe d'où ma grande admiration pour Bob Dylan. J’admire son absence de compromis, son je-m’en-foutisme du "qu'en dira-t-on". On a pas mal de débats dans Møn à cause de ça. Je ne pense pas qu’il faille réfléchir à ce que nous disent les gens, sans mépriser qui que ce soit - au contraire c’est presque même du respect pour le public. Mais faire des compromis en se disant «on va adapter ça, parce que ça ne va pas plaire aux gens » c’est perdre son identité !!

Vous avez gagné un tremplin Zebrock, qu'est-ce que ça vous a apporté ?
Je vais être honnête on n’a pas gagné, on était finalistes… mais cela étant, ça nous a apporté énormément. J’en profite pour soutenir la cause de Zebrock car ils ont subit des suppressions de subvention du conseil général et en octobre si rien ne se passe ils vont mettre la clé sous la porte. Cette association a fait beaucoup pour la musique en Seine-Saint-Denis depuis un bout de temps. Elle est menée par Edgar Garcia qui est un gars humainement assez incroyable. Il nous a donné pas mal de coups de main formels et informels, et il nous soutient énormément. Il a toujours cru à ce qu’on faisait et c’est la principale chose qu’on a gagné là-dedans.

Et vous avez aussi obtenu une formation avec l’organisme « le coach ».
Oui, on s’est penché sur des choses sur lesquelles on ne s’était jamais penché : des problématiques scéniques, de sens, de qu'est-ce qu'on voulait dire à travers la musique, est-ce qu’on avait une direction commune ; on a eu des cours de chant, etc. certaines choses n'étaient pas agréables sur le coup mais ça nous a fait du bien, c’était assez formateur !

Avez-vous des gens qui travaillent pour vous (management, tourneur,…) ?
Ah voilà une bonne question, j’en profite pour lancer un appel, nous n’avons toujours personne ! Nous cherchons, mais de nos jours, trouver un tourneur pour un groupe de 8 qui fait de la musique en grut de plus de 10 minutes ce n’est pas évident ! Un manageur peut-être mais on n'a jamais trouvé la personne qui allait. C’est assez délicat, on n’a pas forcément les moyens financiers, et il faut trouver quelqu’un qui puisse être efficace. Mon rêve est que je n'ai plus à m’occuper que de la musique. C’est ce que je cherche depuis le début.

Quel est ton avis sur l’industrie de la musique ?
(Réfléchit) que dire… c’est d’une logique implacable, on récolte les fruits de ce que l’on a semé. On a mis dans les maisons de disques des gens qui sortaient d’école de commerce. Mais parallèlement à ça, il y a de plus en plus de concerts! Ce qui me déprime c’est l'histoire de la perte du support. Je ne suis pas un nostalgique du vinyle mais télécharger des fichiers, et les écouter sur mon Ipod ou sur mes enceintes d’ordinateur ça me gave. J'ai besoin d’avoir un son qui ressemble à quelque chose ! Pour moi ca participe à 50 % du ressenti de l'album. J’attache beaucoup d’importance affective et artistique à « l’album », c'est-à-dire un enchaînement de chansons qui sont faites pour aller ensemble dans un certain ordre avec une logique. Le problème c’est qu’on a tendance à niveler vers le bas et ainsi, forcément, on ne justifie pas l'existence de ceux qui font de la qualité vers le haut ! Que ce soit légal ou pas, ça c’est un autre débat et je n’ai pas forcément d’avis sur la question.

Quelle est la suite du programme de Møn ?
Pour être prétentieux je vais dire que tous les grands disques de l’histoire du rock sont nés dans la douleur. On avait prévu de sortir l’album pour le printemps 2009 mais nous avons été trop ambitieux sur le temps, la méthode,… on a préféré prendre le temps de faire les choses comme on voulait quitte à repousser la sortie. On vient de finir d’enregistrer les overdubs, donc actuellement c’est en cours de montage final. J’aimerais bien que ça sorte pour la fin de l’année. Mais comme on va faire le mixage nous-mêmes ça dépendra du temps qu’on a. D'ailleurs, si un label veut sortir notre disque en France ou partout ailleurs, c’est avec plaisir.

Pour le moment, quel est le moment de gloire de Møn ?
Un des moments qui a été trippant c’était avec le prix Jeune Talent : déjà une certaine fierté, un soulagement d’être un peu reconnus et après, se retrouver sur la scène du Trocadéro, face à la tour Eiffel avec le parterre rempli, ça nous a fait un truc. Il n’y a eu que 3 morceaux, mais personnellement j’ai trippé.

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Une anecdote pour finir?
Au mois d’août, au concert dans les Landes, un mec qu’on ne connaissait pas c'était fait un t-shirt « Møn Tour 2009 » et c’était marqué « Møn » sur le visage, c'était assez énorme.

Møn est en concert : Le 22 octobre, la java à paris, le 3 novembre au réservoir et le 7 novembre à argentan.

Interview réalisé par Bobby Joe le mardi 15 septembre dans un café à paris.

 


16 juillet 2009

Vaïan Olmes


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Vaïan Olmes

Un très bon concert, une belle ambiance un moment agréable. C’est n’est pas le truc le plus ouf que j’ai jamais entendu mais ça fait du bien, comme une belle chanson qui vous dit comment la prendre. Du folk vraiment très agréable !!

Chanteur guitariste naviguant dans des eaux anglo-saxonne. Folk music chargé d’une émotion très « fin du XXe siècle » mais d’une approche moderne bien à la mode. Une affaire à suivre, à ne pas rater en concert si vous voulez vous détendre sans forcément vous endormir.

Dés le début du set les influences me sautent dessus : Dylan, buckley, Neil Young, léonard Cohen. Néanmoins, sa reste agréable, ce n’est pas du copier/coller : je n’ai pas cette désagréable sensation d’entendre les mêmes chansons, encore et encore (Toutes calquées sur les hits des années 60).

Ce qui me botte, c’est d’entendre quand il quitte le chemin des influences pour se lancer tout seul. Avec Vaïan Olmes cette étincelle surgit rapidement et plus le show avance, plus les influences sont effacées, camouflées, digérées et enfin assimilées. Il se montre alors tel qu’il est.  

 Sherlock

Présent et affirmé sur scène il nous emmène l’espace d’une heure dans un petit rêve : un monde de belle mélodie, une ambiance agréable comme un lit bien chaud. Le gars connait son sujet, pas de fausse note. Il enchaine les chansons tranquillement, avec humour, calme et sensibilité sans tomber dans la mièvrerie, le mélodrame et la caricature.

Je n’identifie pas les chansons comme des titres séparés ou des tubes en puissance mais comme un tout général. Certains titres paraissent parfois un peu longs. Pour les apprécier il faut fermer les yeux et se laisser aller.

Da Band

Seul à la guitare acoustique, ou rejoint par un acolyte aux claviers et aux choeurs. Une belle voix, douce avec un bon accent anglais. Sensible et planante. Les deux instruments se marient très bien, les arrangements sont fins: touches de clavier légères et planantes, choeurs parfaits : pas de dissonance à l’horizon.

On notera la tentative d’utilisation de Ebow (effet qui fait sonner la guitare comme un violon). Ainsi que du jam man(pour faire des boucles). Il se plante sur la programmation de ses boucles et doit recommencer une chanson. Pas de problème, je préfère mille fois quand les concerts ont des ratés: le concert devient l’endroit ou tout est possible cela rend chaque concert différent : j’aime les défauts ! Je n’aime pas les gens qui ne tombent jamais. Cela rend le musicien un peu plus proche de nous.

http://www.myspace.com/vaianolmes

Bobby JOE

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